L'infini à portée de main...

ou

...La lemniscate et le Bodhisattva


Afghanistan, vallée du Gorhand, monastère de Fondukistan (VII-ième Siècle)
Artiste anonyme. Paris, Musée Guimet

Rêve de Mathématicien :  tenir l'Infini au creux de sa main... C'est ce que semble faire ce Bodhisattva en terre cuite. Ou serait-ce une analemme? A moins qu'il n'ait découvert la lemniscate bien avant Jakob Bernoulli (1694)!

Représenter l'infini par un "8 couché" était déjà courant chez Fermat et Descartes, selon Édouard Lucas (Théorie des nombres, tome I, 1901) [source]. C'est toutefois John Wallis qui en a popularisé l'usage, dès son Traité des Sections Coniques (1655), puis dans son Arithmétique de l'Infini (1665). [source]
Des spécialistes de l'Art Bouddhique, consultés, ne voient pas de signification symbolique ou spirituelle particulière à cet objet, simple couronne de fleurs... Pourtant, la plupart du temps, une couronne est présentée sous sa forme circulaire, et non "repliée" de la sorte: le Mathouriste espère toujours un supplément d'enquête...

Quoiqu'il en soit, ceux qui développèrent cet étonnant art Gréco-Bouddhique du Gandhara et les Mathématiciens garderont en commun une même quête de la beauté!

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