Les deux images ont été prises en 2009 et 2010; des travaux de restauration en cours expliquent le déplacement. |
" Copernic alla d‘abord comme tous les enfants de la ville a l'école de Saint-Jean; «mais il parait, dit son biographe polonais, Czynski, qu’au lieu de s’amuser le soir avec ses camarades il était déjà singulièrement studieux et réfléchi, et à son retour a la maison travaillait a apprendre les langues latine et grecque." Camille
Flammarion, Vie de
Copernic
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Inscription à l'Université de Cracovie. | portrait de jeunesse, en
médaillon. (XVIIème siècle) |
(Musée Copernic, Toruń) |
Université de Bologne: plaques et bustes commémoratifs |
Cathédrale et lagune de la Vistule, depuis la tour Radziejowski | La tour Radziejowski | Cathédrale et remparts, depuis la tour Radziejowski |
"On sait que Tycho s’était vanté de posséder des règles parallactiques, faites en bois de la propre main de cet homme, comme il l'appelle, incomparable. Il les avait reçues en présent de Hannow, chanoine de Warmie. Tous ces souvenirs ont péri. Les personnes mêmes qui nous disaient avoir encore vu quelques-uns de ces instruments ne s'accordaient point dans leurs récits, ni sur leur ombre, ni sur leur nature et leur forme." T. Czacki
(historien), M. Molski (poète), in
Camille Flammarion, Vie de Copernic |
quadrant de visée |
triquetrum (étude de la parallaxe lunaire) | sphère armillaire |
(Musée Copernic,Toruń) |
"Muller en a donné le
dessin dans son édition du
livre de
Copernic. Cet instrument très simple se compose de trois
morceaux de
bois : un montant vertical posé sur un pied, une branche
mobile autour
du sommet du montant et portant deux petites pièces de bois
percées;
cette branche glisse à son extrémité
libre le long d’une règle
également mobile, fixée par une
charnière au bas du montant, et mesure
l'ouverture de l’angle de cette espèce de compas.
La règle est divisée
en 1414 parties et la branche en 1000. Les divisions sont faites
à
l’encre. Voilà le seul instrument
qu’avait a sa disposition le
restaurateur de l'astronomie moderne." Camille
Flammarion, Vie de
Copernic
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Cathédrale de Frombork: mémorial Copernic sur le premier pilier de la nef |
D.O.M
R. D. NICOLAO COPERNICO Tornensi,
artium Martinus
Cromerus MDLXXI |
"Nous entrâmes dans l’église. Près de l’autel affecté au canonicat de Copernic, était une pierre sépulcrale, enveloppée en partie par une balustrade de marbre, qui entoure le grand autel. Des sphères grossièrement gravées, et les lettres NICOL... indiquaient le lieu où reposaient les restes précieux du grand homme. Le chapitre permit avec sympathie de faire l'examen du tombeau. En lavant la pierre, en parvint a distinguer les lettres NICOL... Cor‘.....us; et dans la seconde ligne: Onnr ET N. M..., le reste des lettres étaient effacées. La pierre étant levée, en fouilla à l’onverture; car avant le dix-huitième siècle, les chanoines de Warmie n’avaient point de tombeaux particuliers. Nous avons été présents à l’ouvrage... On ne découvrit que quelques ossements à demi pourris. Le chapitre a retenu un sixième de la dépouille mortelle de Copernic, et nous emportàmes le reste, avec un certificat en forme, muni de la signature des premiers prélats du chapitre." T. Czacki
(historien), M. Molski (poète), in
Camille
Flammarion, Vie de
Copernic
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L'autel
où Copernic faisait ses dévotion; à
son pied, sous
ce dallage, on a retrouvé son crâne en 2008. Photos prises par le Mathouriste à l'été 2009. |
"L'empereur
Napoléon, en passant par Thorn en 1807, désira
recueillir
personnellement tout ce que la tradition avait conservé
concernant Nicolas Copernic. Il apprit que la maison de l'illustre
astronome était occupée par un tisserand. Il
s’y
fit conduire. Cette habitation de très-mince apparence se
composait d'un rez-de-chaussée et de deux étages.
Tout
yétait conservé dans l'état primitif.
Le portrait
du grand astronome était suspendu audessus du lit dont les
rideaux de serge noire dataient du vivant de Copernic ; sa table, son
armoire, ses deux chaises, tout le mobilier du savant était
la! L‘empereur demanda au tisserand s’il voulait lui vendre le portrait du grand homme, qu’il aurait fait transporter dans le musée Napoléon, au Louvre ; mais l'artisan refusa, car il considérait ce portrait comme une sainte relique qui portait bonheur. L’empereur n‘insista pas et respecte cette touchante superstition . En quittant la maison de Copernic, Napoléon alla à l‘église Saint-Jean, visiter le tombeau de l’auteur de l’ouvrage sur les Révolutions célestes. Le temps l'avait endommagé, l'empereur ordonna les réparations et le fit transporter à côté du maître-autel, afin qu’il fût visible de tous les points de l’église. Ces travaux se firent aux frais de Napoléon." François
Arago, Œuvres,
tome 3
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Université de Torun; entrée du Collegium Maximus (Musée de l'Université) |
Collegium Maius, bâti
en 1907. La plaque indique sans doute la date de reconstruction (1945) |
"Staszyc, président de la société des amis des sciences à Varsovie, conçut, vers 1820, l‘idée d’élever une statue à Copernic. Il ouvrit à cet égard une souscription nationale, et en même temps confia a l'un des plus habiles sculpteur de l‘Europe, l’exécution d'une statue en marbre destinée à orner la place principale de la capitale de la Pologne. Son appel fut entendu et par toute la Pologne et par l’illustre Thorwaldsen. Les offrandes arrivèrent de toutes les classes de la société de Varsovie et de toutes les contrées de l'ancienne Pologne.[...] Thorwaldsen se sentit appelé à réparer l’injustice de trois siècles, et a créer une œuvre qui fût digne de témoigner de la reconnaissance de tonte une_nation. La statue de Copernic est au nombre de ses plus belles créations. L'astronome polonais est représenté assis, tenant dans sa main un planétaire et contemplant les cieux. Le monument fut achevé dans les ateliers de Rome, et transporté avec soin à Varsovie." Camille
Flammarion, Vie de
Copernic
|
"Staszyc
n’existait plus quand l’oeuvre de Thorwaldsen
toucha le sol de la Pologne. Julien
Ursin Niemawiez,
nommé
à sa place président de
la société des
amis des siences, fut invité a présider
à l’inauguration
du monument. Le 5 mai 1829 fut désigné
pour
cette fête nationale. [...] Camille
Flammarion, Vie de
Copernic
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Varsovie | Chicago |
Célébrer les centenaires de la disparition de Copernic, quoi de plus naturel... mais il n'est pas sûr que les Polonais aient apprécié cet hommage de 1943:
Annexer une partie de la Pologne n'avait pas suffi au Reich, il fallait en plus annexer une de ses gloires... sous prétexte que sa mère était germanophone! Le même abus l'avait fait inclure, un siècle plus tôt, dans le Walhalla édifié par Louis 1er de Bavière à la gloire des héros germaniques. (Sur la page allemande de Wikipedia, on peut voir le buste de Copernic qui s'y trouve.)